APRES L'AFFAIRE POLANSKI, GENEVE CAPITALE EUROPEENNE DE L'ANTISEMITISME?
Dieudonné a gagné une manche dans son contentieux l'opposant à la Ville de Genève. Le Tribunal administratif de Genève a donné raison à l'humoriste français, estimant que la municipalité avait violé la liberté d'expression en refusant de lui louer l'une de ses salles.
© Keystone-archive | Dieudonné présente mercredi et jeudi son dernier spectacle «Sandrine» à Genève.
La Ville de Genève n'avait pas voulu en décembre dernier mettre à disposition de Dieudonné l'Alhambra, expliquant qu'elle ne souhaitait pas cautionner les provocations de l'humoriste, notamment à l'encontre de la communauté juive. Dieudonné avait recouru en février contre cette décision.
«Je comprends que la Ville de Genève lutte contre le racisme, mais dans cette affaire, elle est sortie de la légalité», a relevé mercredi Djily Diagne, l'agent de Dieudonné à Genève, confirmant une information parue dans «Le Courrier» et le quotidien gratuit «20 Minutes».
Faute de pouvoir se produire dans une salle appartenant à la Ville de Genève, Dieudonné a trouvé refuge à la Cité Bleue, qui fait partie de la Fondation de la Cité universitaire de Genève. L'artiste français y présente mercredi et jeudi son dernier spectacle «Sandrine», qui aborde le thème de la violence conjugale.
L'Union des étudiants juifs de Suisse (SUJS) organise mercredi devant la Cité Bleue une «grande mobilisation d'information» contre la venue de Dieudonné. Dans un communiqué, elle s'est déclarée «profondément déçue qu'un centre universitaire aussi important accueille un personnage qui a fait de la haine du juif son fonds de commerce».